Nous arrivons sur l’Escandorgue, plateau calcaire sur lequel le basalte affleure aux endroits où les fissures ont laissé le passage au magma sous la pression des entrailles de la terre.
Après avoir dépassé le radar de l’Aviation civile, dont la coupole en cuivre recouverte de vert-de-gris fait penser à un cornet de glace à la pistache, nous tournons sur la droite en direction du Caylar. Nous devinons le temple bouddhiste au toit de cuivre rouge dissimulé dans un vallon dominé par un bosquet de pins. C’est l’ancienne ferme de L’Engayresque qui abrite maintenant une communauté monastique et accueille des retraites consacrées à développer nos qualités fondamentales, comme l’amour et la compassion pour tous les êtres.
Voici maintenant le résultat de l’exploitation forestière pour combler nos besoins en cellulose.
Les fougères sont magnifiques, elles aiment les terrains acides produits par la dégradation des roches volcaniques, les chardons aussi.
On pourrait descendre à Romiguières sur la gauche mais ce n’est pas notre objectif aujourd’hui, nous tournerons plutôt sur la droite en direction des Sièges et de la grotte de Labeil.
La route étroite serpente parmi les champs parsemés de grosse balles de fourrage laissées sur place après avoir été fauchées. La récolte a été abondante au printemps. Des vaches, aidées par leurs veaux nouveaux nés, broutent le regain qui peine à pousser avec cette chaleur. Encore des bancs marnes grises, arrondies par l’érosion, dont on dit qu’elle contiennent des trésors de fossiles.
Ça sent la brebis aux Sièges. Elles passent sur la route et les voitures écrasent leurs crottes que les moineaux picorent. Voilà l’entrée de la grotte de Labeil à laquelle les touristes accèdent par un escalier en béton qui n’existait pas quand elle était occupée par les chevaliers mérovingiens dont on a retrouvé les dépouilles dans les sédiment accumulés.
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La route continue en contrebas des sentinelles de calcaire.
Nous continuons à descendre dans la vallée du Laurounet, fraîche sous l’ombre des chênes, brûlante au soleil qui intensifie les senteurs de thym. Une cascade joyeuse ignore la sècheresse et bondit d’on ne sait où.
Après de multiples virages et le franchissement de l’un des ponts de Lauroux, nous regagnons Fontreboule. Des travaux d’adduction d’eau barrent la route la plus directe et nous obligent à faire un long détour sur le versant qui lui fait face, nous permettant de mieux voir la taille du hameau. C’est là que que se trouve l'atelier.